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Déshérence

8 mars 2017

08/03/2017

Des ennuis au boulot.
Pouvoir être sûr de soi.
Etre capable de s'en foutre.
Penser à soi avant de penser aux autres.
Arrêter de s'inquiéter.
En avoir assez de se faire dénigrer.
Se sentir mal, rabaissé.
Subir.
Etre las.
Avoir envie d'être apprécié.
N'être pas rancunier.
Digérer.
Avoir mal au bide.
S'angoisser.
Se stresser.
Se faire des films.
Oublier.
Des choses. Des endroits. Des visages.
Perdre.
Des choses.
Chercher
Des choses.
Faire des choses.
Trop.
Mal.
Etre motivé.
Avoir de l'allant.
Se motiver.
Pleurer.
Avoir la gorge serrée.
Se plaindre.
N'être pas écouté.
Etre ignoré.
Etre repoussé.
Etre maltraité.
Etre malheureux.
Exagérer.
Etre déprécié.
Rendre service.
Attendre en retour.
Parler.
Discuter.
Communiquer.
Echanger.
Fatiguer.
Etre fatigué.
Geindre.
Souffrir.
Avoir mal.
Douleur.
Douleurs.
Brûlures.
S'exprimer.
Se faire des idées.
Certitudes.
Absence de certitude.
Solitude.
Superficiel.
Méprise.
Distance.
Besoin d'être aimé.
Carence.
Ne pas savoir.
Avoir peur.
Ne pas savoir assumer.
Décevant.
Responsabilités.
Déleguer.
Gérer.
Grande gueule.
Omniscience.
Envers.
Revers.
Surmonter.
Difficile.
Angoissant.
Peur.
Tristesse.
Perdu.
Fatigué.
Ne pas savoir.
Vouloir.
Hésiter.
Recommencer.
Ignorer.
Aller de l'avant.
Tant pis.
Fatigué.
Absence d'envie.
Repli.
Isolement.
Solitude.
Calme.
Silence.
Quiétude.
Acceptation.
Fatigue.
Temps.
Inaction.
Inactivité.
Procrastination.
Plaisir.
Déplaisir.
Corvée.
Epuisement.
Moral.
Intérieur.
Richesse.
Seul.
Moi.

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17 avril 2016

Mots

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5 avril 2016

Pas

Enfant.
Pas d'ami à la maison.
Pas d'ami devant la maison.
Pas d'ami.
Pas de sortie.Pas de vie sociale.

Adultes.
Pas d'ami à la maison.
Pas d'ami devant la maison.
Pas d'ami.
Pas de sortie.
Pas de vie sociale.

Pas lui.

4 avril 2016

Grille

La nuit.
Chasser la brume qui menace de m'emporter.
Chasser la chaleur.
Laisser de froid m'envahir.
M'habiller.
La suivre.
Sans bruit.
Toujours.
Ne pas le réveiller.
Pour aller le chercher.
Descendre l'escalier.
Sans bruit.
Toujours.
Pour ne pas les réveiller.
Pour aller le chercher.
Monter dans la voiture.
Froide.
Démarrer la voiture.
Traverser la grande cour.
Traverser la petite cour.
S'arrêter face à elle.
Descendre de voiture.
La grille.
Elle est lourde.
Elle est vieille.
Elle est rouillée.
Elle est gelée.
Il faut la pousser.
Pour la faire glisser sur ses rails.
Rouillés.
Gelés.
Le crissement est insupportable.
Elle se déplace par à-coups.
Remonter dans la voiture.
Remonter la rue.
A gauche.
La gare.
Jaune.
Vieille.
Lugubre.
Froide.
Le train arrive.
Le crissement est insupportable.
Il s'arrête par à-coups.
La porte s'ouvre.
Le crissement.
Il descend.
Embrassades.
Froides.
Paroles.
Remonter dans la voiture.
Descendre la rue.
S'arrêter derrière elle.
Descendre de voiture.
La grille.
Toujours.
Il faut la pousser.
Pour la faire glisser sur ses rails.
Rouillés.
Le crissement est insupportable.
Elle se referme plus vite.
C'est lui qui s'en charge ?
Remonter dans la voiture.
Retraverser les cours.
Rentrer.
Dormir.

3 avril 2016

Fuite

Des cris.
Encore.
Toujours.
Qui résonnent au centre de mon esprit.
Il a dévalé l'escalier.
Elle est partie derrière lui.
Il a démarré la voiture.
Elle s'est accrochée à la portière.
Il lui hurle de lâcher.
Elle lui hurle qu'elle n'en fera rien.
Je regarde depuis la fenêtre.
La voiture qui s'éloigne.
La traînant derrière elle.

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26 février 2016

Matin

Je passe la porte de la maison.
Je descends les grands escaliers...Grands.
Première volée de marche : une par une.
Deuxième volée de marches : deux par deux.
Troisième volée de marches : trois pas trois.
Quand j'ai du courage, je saute les quatre dernières marches pour atterrir au-delà du petit paillasson. Petit.
Puis mes pas résonnent sur la mosaïque du grand hall.Grand.
Pourvu que je ne croise personne...
Je dois passer sur la rosace, mettre les pieds sur la fleur centrale et faire un petit tour sur moi-même. Petit.
Je me tourne vers la lourde porte d'entrée : il faut qu'elle soit ouverte.
Je saute par dessus le grand paillasson usé de l'entrée. Grand.
Je lui vois la trame.
Je descends les marches bleues du large escalier de pierre qui s'étale devant moi. Grand.
Je suis le chemin de dalles qui part vers la gauche. Petit.
Sans oublier de prendre soin de poser un pied sur chaque dalle.
Virage à gauche à l'angle de la maison.
Puis c'est tout droit pour traverser la grande cour. Grande
Au bout des dalles, deux marches : une grande et une petite.
Puis le macadam.
Je monte par la petite rampe. Petite.
J'accède à la petite cour. Petite.
La grande grille est ouverte. Grande.
Je me retrouve enfin dehors.
Enfin le chemin de l'école.
Je croise parfois quelques gamins.
La grande grille est ouverte.

25 février 2016

Voiture

Il voulait faire seul.
Il voulait être responsable de ses seuls gestes.
Je voulais venir.
Je voulais être là.
Je voulais être.
Il est parti.
Je l'ai suivi.
Suivi de mes petites jambes.
Passée, la porte de la maison.
Descendus, les escaliers.
Traversé, le hall.
Passée, la porte de cave.
Descendus, les escaliers de la cave.
Traversées, les caves.
Passée, la porte de derrière.
Remontée, la rampe d'accès.
Jusqu'à la voiture.
Il a déroulé le tuyau.
Sans un mot.
Il a lavé son auto.
Sans un regard.
Je l'ai observé.
Sans un bruit.

24 février 2016

Liquide

Je me suis moulée aux barreaux de ma cage.
Il ne me manquent pas.
J'ai besoin d'eux.
Ils me contiennent.

23 février 2016

Train

Il fait noir.
Je pénètre dans la salle à manger.
Ma mère est assise au bord de l'immense table en bois brun.
Elle attend.
Pas de bruits ni de paroles dans ce souvenir.
Rien que du silence quand je viens m'assoir à ses côtés.
La lumière crue des lampadaires de la place atteint à peine la tapisserie défraîchie.
L'horloge indique 1 heure.
L'heure du dernier train.
Il faut y aller.

22 février 2016

Bouteille

Je tiens la bouteille dans une main.
Je me hisse sur le pointe des pieds pour actionner la crémone de l'autre.
J'ouvre la fenêtre de la cuisine.
Le baril est à gauche, sur le large rebord de fenêtre.
C'est un baril d'Ariel, cylindrique.
Il n'y a plus de lessive à l'intérieur.
Plus depuis longtemps.
Il n'y a plus que des bouteilles.
Beaucoup de bouteilles.
De vin, surtout.
Vertes.
Vides.
Et ma peine.

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